Une Charte du bois québécoise

Par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs

Secteur visé : la construction non résidentielle et multifamiliale

Secteur visé : la construction non résidentielle et multifamiliale

Une charte de bois québécoise

La Charte du bois est un geste concret permettant de lutter contre les changements climatiques, soutenir des emplois dans le secteur forestier et consolider les communautés forestières.

Au printemps 2015, le gouvernement du Québec reconnaissait la Charte du bois comme étant un engagement gouvernemental et mandatait le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs afin de la mettre en œuvre. Fruit de nombreuses réflexions effectuées au cours des dix dernières années, la portée de la Charte du bois permet d’atteindre à la fois des objectifs économiques, environnementaux et sociaux.

La mise en œuvre de la Charte du bois laisse entrevoir dans un avenir rapproché de nombreuses retombée positives et concrètes dont la valorisation de la ressource forestière; le soutien aux emplois dans les communautés et des entreprises; le dynamisme engendré par le développement et l’utilisation de nouveaux produits en bois; la possibilité de repousser les limites en matière d’architecture et de design; l’acquisition par les professionnels de nouvelles compétences en construction en bois et la réduction des émissions polluantes.

L’importance du bois dans la construction

Dans un contexte où l’empreinte environnementale des activités humaines revêt une importance grandissante, le bois offre la possibilité d’atteindre à la fois une grande fonctionnalité, une diminution des coûts de construction et une réduction de l’impact environnemental des bâtiments.

  • Le matériau bois : ouverture vers de nouveaux marchés : Un potentiel énorme existe pour une utilisation accrue du bois dans les infrastructures au Québec. Les récentes avancées technologiques qui ont mené au développement des bois d’ingénierie, élargissent considérablement la portée de son utilisation. Au-delà des habitations résidentielles multi-étages, le bois peut également être utilisé dans les bâtiments institutionnels, commerciaux et industriels ainsi que dans certaines infrastructures routières, telles que les ponts.
  • La faible empreinte environnementale de la construction en bois : Le secteur du bâtiment est responsable d’une part importante des émissions de gaz à effet de serre provenant de l’énergie écoulée lors de la fabrication, du transport et de l’installation des matériaux. Le bois est créé à partir de l’énergie solaire et sa transformation en produits utiles nécessite peu d’énergie additionnelle, le plus souvent renouvelable. Lorsque le bois est utilisé dans les constructions pour remplacer d’autres matériaux, dont la production requiert de grandes quantités d’énergies fossiles, les émissions qui découlent de la fabrication de ceux-ci sont donc évitées. De plus, les matériaux en bois incorporés aux bâtiments agissent comme un immense réservoir de carbone soutiré de l’atmosphère et stocké dans ceux-ci. En fait, bon nombre de matériaux en bois contiennent davantage de carbone que la quantité émise dans l’atmosphère au cours de leur fabrication. Enfin, le recyclage et la réutilisation du bois prolongent la durée de stockage de ce carbone.
  • L’exemplarité gouvernementale : Le gouvernement souhaite donner une impulsion à la mise en application de la Charte du bois en exigeant que le matériau bois soit considéré à l’étape d’avant-projet. Par ailleurs, une analyse comparative des émissions de gaz à effet de serre des divers matériaux utilisés doit être effectuée pour tous les projets financés entièrement ou en partie par des fonds publics.
  • La construction de bâtiments de moyenne et grande hauteur : Le Code de construction du Québec permettent dorénavant l’utilisation du bois dans les habitations et les établissements d’affaires de moyenne hauteur (5-6 étages). Les bâtiments en bois de grande hauteur (7 étages ou plus) sont également possibles depuis la publication, en 2015, d’un guide explicatif pour la construction massive en bois d’au plus 12 étages par la Régie du bâtiment du Québec (RBQ). Ces développements sont une étape importante vers l’émergence d’un plus grand nombre de projets et d’un savoir-faire technique.
  • La recherche et l’innovation : Pour favoriser le développement d’une expertise sur la construction en bois de même que l’innovation et le transfert de connaissances, le gouvernement appuie, par l’entremise de la Charte du bois, les activités de recherche et développement dans le secteur de la construction.

Malgré toutes les qualités du matériau bois énumérées ici et sur lesquelles le gouvernement entend s’appuyer pour implanter la Charte du bois, il ne faudrait pas croire pour autant que le bois se substituera aux autres matériaux dans toutes les applications. L’objectif ultime de la Charte du bois, dans un contexte de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de développement durable, est de promouvoir l’utilisation du bon matériau au bon endroit afin d’obtenir des projets de construction économiques et durables. Le bois possède des avantages indéniables permettant d’atteindre cet objectif.

Sources :
– Bulletin économique du Bureau de mise en marché des bois, L’accès forestier, mars 2016, volume 3, #1.
– Document de la Charte du bois du Québec (pdf) : mffp.gouv.qc.ca/publications/forets/entreprises/charte-bois
– Pour plus d’information sur le sujet de la Charte du bois : mffp.gouv.qc.ca/forets/transformation/Charte du bois